Je pense que pour le meilleur et pour le pire le monde est devenu un village planétaire. Je pense que l’universalisme actuel est un universalisme imposé par un impérialisme culturel occidental et qu’il ne peut mener qu’à un chaos. Mon ami Bertrand Badie dit que l’on s’oriente peut-être vers de nouvelles formes impériales, avec des souverainetés emboîtées. Je pense d’abord que l’on s’avance vers un immense chaos, mais au delà de ce chaos, comme dans la trilogie d’Isaac Asimov, on irait vers un nouvel empire, qui je l’espère ne serait pas un nouvel empire du mal, mais une organisation où il-y aurait une articulation successive de niveaux de souveraineté. Je crois que la démocratie ne peut fonctionner qu’à un niveau local. Platon donnait 5040 citoyens pour la république idéale, je serais presque encore plus restrictif que lui. J’observe qu’un grand nombre de décisions de la vie quotidiennes devraient être prises au niveau des communautés de base : maisons, immeubles, quartiers. (subl. n/)
quarta-feira, setembro 07, 2005
referências / SERGE LATOUCHE
Je pense que pour le meilleur et pour le pire le monde est devenu un village planétaire. Je pense que l’universalisme actuel est un universalisme imposé par un impérialisme culturel occidental et qu’il ne peut mener qu’à un chaos. Mon ami Bertrand Badie dit que l’on s’oriente peut-être vers de nouvelles formes impériales, avec des souverainetés emboîtées. Je pense d’abord que l’on s’avance vers un immense chaos, mais au delà de ce chaos, comme dans la trilogie d’Isaac Asimov, on irait vers un nouvel empire, qui je l’espère ne serait pas un nouvel empire du mal, mais une organisation où il-y aurait une articulation successive de niveaux de souveraineté. Je crois que la démocratie ne peut fonctionner qu’à un niveau local. Platon donnait 5040 citoyens pour la république idéale, je serais presque encore plus restrictif que lui. J’observe qu’un grand nombre de décisions de la vie quotidiennes devraient être prises au niveau des communautés de base : maisons, immeubles, quartiers. (subl. n/)